Le « tennis elbow », épicondylite latérale ou encore, le coude du joueur de tennis est une blessure logée dans cette articulation sur la face externe du bras qui touche 1 à 3 % de la population. Elle est due à une inflammation causée par un surmenage, un traumatisme ou un effort infligé au tendon qui rattache les muscles de l’avant-bras à l’os du coude.
On associe généralement cette blessure aux joueurs de tennis, dont plus de 50% d’entre eux sont touchés. D’autres conditions de «surmenage» tels que le syndrome du canal carpien, peuvent aussi provoqué l’épicondylite par l’utilisation répétitive de l’avant-bras dans des activités telles que la cuisine, la peinture et le ponçage. La douleur, une fois établie, peut durer des semaines ou des mois, et être aggravée par tous les mouvements impliquant la région du coude. Les personnes âgées entre 40 et 50 ans sont davantage susceptibles d’être concernées par cette pathologie.
Le coude du joueur de tennis provient de micro déchirements du tendon qui est rattaché au muscle contrôlant les mouvements de la main et du poignet. En général, une mécanique anormale de l’articulation du coude ou encore de l’épaule ou même du cou peut être à l’origine du problème. Contrairement au muscle, le tendon n’est pas extensible. Composé de fibres solides, on lui donne l’aspect d’une corde. C’est pourquoi la sollicitation excessive du muscle peut affaiblir son rôle lors de mouvements violents et saccadés.
Afin d’éviter les blessures au coude, on peut réduire la force excessive transmise lors de l’impact de la balle. Pour se faire:
1) réduire la tension des cordes.
2) trouver une raquette plus flexible.
3) procurer vous une raquette ayant une tête de plus grande dimension.
4) augmenter le diamètre de la poignée à l’aide de ruban antidérapant.
5) placer un ruban plombé sur le cadre de la raquette et sur la poignée pour en augmenter le poids.
Certaines de ces astuces peuvent réduire la force de la frappe. Cependant, il est important de respecter la période allouée au repos et à la récupération de sorte que les membres du corps puissent se régénérer correctement. Jouer au tennis, c’est avant tout s’amuser sans douleur.
En première approche la glace et le repos sont recommandés mais ne suffisent pas toujours. Malgré l’absence de preuves scientifiques démontrant les résultats bénéfiques à long terme de l’injection de corticoïdes (cortisone), son utilisation est commune. Ce traitement semble apporter un bénéfice à court terme, mais a peu d’intérêt à long terme, et le taux de récidive est élevé. Compte tenu des effets secondaires connus associés aux stéroïdes, l’utilité de ce traitement est discutable. Il est nécessaire de restaurer la flexibilité et la force au niveau des muscles, plus spécifiquement au niveau de la coiffe des rotateurs et des extenseurs des poignets. De plus, il est souhaité de corriger les postures et les mouvements qui créent ces inflammations.
Si le problème tend à persister ou à revenir avec l’effort, il est important de consulter un professionnel de la santé. Un chiropraticien peut vous aider à rétablir le fonctionnement optimal de votre articulation et vous proposer des exercices afin de réduire le risque de blessures dans le futur.
Sources:1. Association chiropratique du Québec, Canadian Chiropractic Association, American Chiropractic Association, Canadian memorial Chiropractic College.2.Regan W, Wold LE, Conrad R, Morrey BF. Microscopic histopathology of chronic refractory lateral epicondylitis. Am J Sports Med. 1992;20:746.3.Grundberg AB, Dobson JF. Percutaneous release of the common extensor origin for tennis elbow. Clin Orthop.2000;376:137–140.4.Smidt N, Assendeft WJ, Arola H, Malmivaara A, Greens S, Buchbinder R, van der Windt DA, Bouter LM. Effectiveness of physiotherapy for lateral epicondylitis: a systematic review. Ann Med. 2003;35(1):51–62.5.Smidt N, Assendelft WJ, van der Windt DA, Hay EM, Buchbinder R, Bouter LM. Corticosteroid injections for lateral epicondylitis: a systematic review. Pain. 2002;96(1–2):23–40.
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